Accueil





 FERNOEL ET LA PELLETERIE

Merci à Frédéric Gravier pour les photos !

 

Revue d'Auvergne Tome 63 N° 5-6 1949
Charles Rouchon,
L'Émigration, étude.

Histoire de la pelleterie dans le pays de Crocq
édité par le Conseil général de la Creuse
isbn 2-9528017-3-8



Les premiers émigrants pelletiers ont été les Lacourbas de Villevassoux.
 Ils allaient travailler les peaux à Lyon.
Mais l’industrie lyonnaise de la pelleterie cède le pas à l’industrie parisienne.

Les Chapal originaires de Crocq dans la Creuse,
 attirent leurs compatriotes vers les usines de Paris et de Montreuil-sous-bois.




Fernoël fournit non seulement de bons ouvriers mais aussi des contremaitres,
 comme Jean Paris contremaitre à l’épilage aux établissements Dolat,
ou Michel Brette aux établissements Villatel et Joly.


On y trouve même des directeurs d’usine, comme Alexandre Pinton de la Chaize .
Il construit une usine de pelleterie boulevard Charonne.

C’est dans ses usines que débutent Jean Antony de la Chaize et Alexandre Villatel du Bourg.
Jean Antony devient découpeur aux établissements Chapal de Montreuil, puis directeur à la vente.







L’industrie pelletière n’attirent au début que les hommes, puis les femmes.

Les couples émigrent, les enfants naissent à Paris. On les amènent au pays chez les parents et on repart.
Dès qu’ils sont en âge de travailler, les enfants entrent à l’usine.

La création de l’usine du Point du Jour à Crocq, par la société Chapal met un frein à l’émigration.

On peut travailler à l’usine pourquoi aller sur Paris, et si les vieux sont malades on pourras les soigner.
Les hivers sont parfois rudes dans la région, les routes parfois peu praticables.






L’usine décide de distribuer du travail à façon.. Et on peut travailler à domicile, à faire des chiquettes.

Les chiquettes sont des rebus de peau dont on récupère les poil.

C’est le poney du cantonnier J.F. Michon qui assure le transport des balles de déchets de Crocq à Fernoël.

Bientôt l’usine de Crocq ne peut plus fournir toutes les demandes. Aussi bien à Crocq, Basville, Giat ou Saint Agnant.








C’est alors que Madame veuve Murat, qui dirige rue des Grands Champs à Paris une usine de peaux,
crée un dépôt de chiquettes à Giat.

Monsieur Pichy le gérant du dépôt assure la répartition des Balles qu’il reçoit par wagon entre autre.

C’est maintenant au dépôt Pichy , à une demi heure de marche , que s’adressent les pelletières de Fernoël ,
faisant concurrence à l’usine du Point du Jour.

Monsieur Pichy meurt et le dépôt est transféré à Fernoël, Maison Pras.





Dans le bourg de Fernoël en 1919, les trois quarts des familles coupent du poil, à plein temps ou à mi temps.
Mais le franc s’est déprécié pendant la guerre et les jeunes quittent le village pour Paris.
Dès 1927 la crise économique affecte les industries de tous les pays.
En 1931, Jean Baptiste Pras congédie ses ouvriers.
En 1933 ,c’est l’usine du Point du Jour, qui arrête de livrer

C’est la fin du travail à façon à Fernoël.